Instantanés Vénitiens / Polaroid
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Lorsque j’étais adolescente, ma mère m’offrit mon tout premier Polaroid. C’était un Polaroid 600 classique des années 90 avec un design toutefois plus moderne que les modèles que nous avons l’habitude de voir dans les vieux films. Au moment où j’ai commencé à utiliser ce type d’appareils, les recharges pour les Polaroid n’étaient plus commercialisées et je me ruinais en achetant des films instantanés périmés depuis plusieurs années dont le résultat était toujours aléatoire - quand j’avais la chance d’avoir une photo qui apparaissait. Mais j’aimais vraiment ça, l’expérimentation, le doute, l’attente et surtout, la découverte de ce que la photo allait être. Sera-t-elle ratée? Aura-t-elle des tâches ou plutôt un effet vintage cool dans le meilleur des cas?
The Impossible Project a ensuite vu le jour, et en 2016, alors que je vivais à NYC, je dépensais une petite fortune en recharges pour mes nouveaux Polaroids que je trouvais aisément dans plusieurs boutiques. La qualité était meilleure mais ce n’était pas toujours ça, beaucoup d’erreurs de fabrication résultant en des tâches blanches sur certaines photos par exemple. Pourtant ce n’était pas très grave car Polaroid a vite relancé sa production et a remplacé Impossible, le public ayant un réel désir de revenir à ce procédé et le Polaroid faisant un retour en force. Et quand je parle de retour en force, je pèse mes mots car ils ont commencé à sortir des éditions limitées non seulement d’appareils - ce qui avait déjà été fait plusieurs décennies plus tôt (coucou Barbie et les Spice Girls) mais aussi de films, et ça c’était une nouveauté.
De mon côté, j’ai un peu moins utilisé mon vieil Polaroid 600 Sun qui fut mon compagnon principal pendant ma vie aux États-Unis car à présent je me consacre pleinement aux pellicules 35 et 120 et depuis peu, au Polaroid 330 qui sera le sujet d’un prochain article. Mais, lors de certains voyages, je me plais à acheter deux ou trois cartouches 600 et à glisser mon appareil dans mon sac. L’année dernière, à l’occasion d’un voyage à Venise avec ma petite sœur, je me suis dit que j’allais l’emporter histoire de photographier d’un point de vue différent cette ville que j’adore particulièrement.
Ce blog me paraît être l’endroit idéal pour partager ces quelques clichés qui ne sont absolument pas parfaits, bien au contraire, mais ils sont des instantanés figeant de jolis souvenirs de belle complicité, d’errance au milieu de la beauté vénitienne, d’un (trop) grand nombre de gelati, de spritz, de pizzas, et de fous rires.
When I was a teenager, my mother gave me my very first Polaroid. It was a classic 90s Polaroid 600, though with a more modern design than the models we’re used to seeing in old movies. By the time I started using this type of camera, Polaroid film refills were no longer available, and I would spend a fortune buying expired instant film from several years ago, which always gave random results — if I was lucky enough to actually get a photo to appear. But I really enjoyed it: the experimentation, the doubt, the wait, and above all, the discovery of what the photo would turn out to be. Would it be a failure? Would it have stains, or perhaps a cool vintage effect at best?
Then, The Impossible Project was born, and in 2016, while I was living in NYC, I spent a small fortune on refills for my new Polaroid cameras, which I could easily find in several stores. The quality was better, but it wasn’t always perfect; there were many manufacturing errors, resulting in white spots on some photos, for example. But it wasn’t a big deal because Polaroid quickly relaunched its production and replaced Impossible. The public had a real desire to return to this process, and Polaroid made a strong comeback. And when I say “strong comeback,” I mean it, because they started releasing limited editions, not just of cameras (which had already been done decades earlier — hello Barbie and the Spice Girls), but also of film, and that was a novelty.
On my side, I’ve used my old Polaroid 600 Sun less since it was my main companion during my time in the United States, as now I fully dedicate myself to 35mm and 120 film, and more recently, the Polaroid 330, which will be the subject of a future article. But, on certain trips, I enjoy buying two or three 600 film packs and slipping my camera into my bag.
Last year, during a trip to Venice with my little sister, I decided to bring it along to photograph this city I particularly love from a different perspective. This blog seems to be the perfect place to share these few shots that are far from perfect, quite the opposite actually, but they are snapshots capturing beautiful memories of great companionship, wandering amidst the Venetian beauty, an (excessive) amount of gelati, spritzes, pizzas, and laughter.